La présence du renard polaire en Islande remonte à la dernière période glaciaire, bien avant l’arrivée humaine sur l’île. Malgré l’isolement du territoire, plus de trois cents espèces d’oiseaux ont été recensées, dont certaines trouvent ici leur unique site de nidification en Europe. Les réglementations locales encadrent strictement l’observation de la faune, limitant l’accès à certaines zones durant la saison de reproduction.
Des colonies entières disparaissent parfois en un été sous l’effet de variations climatiques imprévisibles. Dans ce contexte, les visiteurs sont tenus de respecter des itinéraires précis, conçus pour limiter l’impact humain sur les habitats naturels.
La faune islandaise, un monde à part au cœur de l’Atlantique Nord
Sur cette île battue par les vents, la faune islandaise fait preuve d’une adaptabilité hors du commun. Les éléments jouent contre elle : sol volcanique, lumière rasante de l’océan glacial Arctique, nuits interminables en hiver, vents venus du cercle polaire… Chaque espèce a trouvé son stratagème pour survivre ici. Sur les côtes, mammifères marins et oiseaux foisonnent ; dans les terres sauvages du nord-ouest et les fjords de l’ouest, le renard polaire s’impose maître des lieux, particulièrement dans la réserve de Hornstrandir.
Impossible de traverser l’île sans croiser la parade de ce bestiaire discret. Les falaises du parc national de Latrabjarg abritent l’effervescence des oiseaux marins : macareux moines au bec éclatant, guillemots, pingouins torda. En altitude, le faucon gerfaut guette, tandis que les baleines à bosse, orques et dauphins surgissent au large, lors des sorties organisées depuis les ports des fjords.
Ici, l’observation de la faune n’est jamais garantie, mais chaque rencontre laisse une marque. Aux premières lueurs ou sous les aurores boréales, il arrive d’apercevoir la course rapide d’un renard arctique. Se conformer aux recommandations locales, ne jamais quitter les sentiers balisés : c’est le prix d’une expérience authentique, qui préserve la délicate harmonie de la vie sauvage islandaise.
Quels oiseaux marins observer en Islande et où les admirer ?
Sur les promontoires escarpés du nord-ouest islandais, la vie animale s’accroche parfois à la verticalité des falaises. À Latrabjarg, véritable sanctuaire à l’extrémité de l’ouest de l’Islande, l’été voit affluer des milliers de macareux moines. Leur bec vif s’illumine sous la lumière du soir, tandis que le vacarme des goélands se mêle à celui du guillemot miroir et du pingouin torda.
Un peu plus loin, le lac Mývatn offre un autre visage de la biodiversité islandaise : les eaux peu profondes accueillent plongeons catmarins et plongeons imbrins, attirés par l’abondance de nourriture. Sur les berges, stercoraires, sternes arctiques et canards plongeurs orchestrent un véritable spectacle, enrichissant l’expérience d’observation faune pour les curieux.
Dans les fjords du nord-ouest, il suffit parfois d’un peu de patience et de bonnes jumelles pour surprendre la danse des oiseaux marins au-dessus des plages de sable noir. Les guides naturalistes invitent à prendre le temps, à observer sans troubler l’équilibre de ces colonies d’oiseaux marins en pleine activité.
Renard polaire : portrait d’un survivant emblématique
Surgissant entre les rochers ou sur la neige, le renard polaire fascine par son ingéniosité. Premier mammifère à s’installer sur l’île, il a suivi les glaces du cercle polaire arctique il y a des millénaires. Son pelage, blanc en hiver puis brun ou gris dès la fonte des neiges, lui permet de passer inaperçu dans les paysages changeants, des falaises du westfjords aux étendues de Hornstrandir.
Sa population, concentrée dans les réserves protégées du nord et de l’ouest, reste stable. Hornstrandir, où toute chasse est proscrite, lui offre un havre unique. Lors de sorties d’observation faune organisées dans le respect des animaux, il n’est pas rare de croiser l’animal en quête de nourriture, scrutant la laisse de mer ou explorant les terriers de macareux. On l’aperçoit parfois jusque dans les villages de Sudavik.
Son menu varie au gré des saisons : œufs d’oiseaux, petits rongeurs, restes apportés par la mer. Même en hiver, le froid mordant ne freine pas ce survivant, véritable maître dans l’art de s’adapter. Ici, le renard polaire n’a rien à envier à l’ours polaire : il règne sur les terres islandaises, discret mais déterminé, symbole indiscutable de la ténacité locale.
Conseils pratiques pour une découverte responsable de la nature islandaise
Explorer l’Islande, c’est aussi accepter les règles qui protègent ses milieux naturels. La réglementation islandaise encadre l’accès aux sites, la circulation sur les sentiers et même le stationnement. Mieux vaut ne pas s’aventurer hors des chemins balisés, en particulier dans les zones protégées ou sur la mousse fragile qui recouvre les champs de lave. Préserver les paysages des fjords du nord-ouest aux plages noires exige une attention constante de la part de chacun.
Pour observer ou photographier la faune, la discrétion s’impose. Restez à bonne distance des animaux, qu’il s’agisse du renard polaire ou des macareux moines. Privilégiez les jumelles à la course à la meilleure photo, et laissez le silence accompagner chaque observation. Les amateurs de randonnée le savent : une bonne condition physique est recommandée, car la météo peut changer d’un instant à l’autre.
Avant de partir, certains points pratiques facilitent le séjour :
- Vérifiez la validité du passeport avant le départ : l’accès à l’aéroport international ne laisse aucune place à l’approximation.
- Souscrivez une assurance adaptée aux activités de nature.
- Renseignez-vous sur les prochains départs et conditions de séjour (prix, chambre, pension, nuit).
Observer la faune islandaise, du macareux moine au renard arctique, c’est choisir de s’effacer derrière le rythme des saisons. Privilégiez les moments calmes, fuyez la foule, limitez votre présence pour laisser la nature intacte. L’Islande, à qui sait patienter et regarder, révèle ses trésors sous des lumières insaisissables, un spectacle qui ne s’offre qu’à ceux qui savent attendre.


