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Les maladies fréquentes chez un chihuahua à poil long

Chihuahua à poil long sur une table d'examen vétérinaire

Chez le chihuahua à poil long, tout semble déjouer les certitudes : sa vitalité fait parfois oublier une fragilité réelle, son minuscule gabarit cache une longue histoire de sélection, et ses airs de mini-prince masquent une liste de vulnérabilités bien réelles. Loin des idées reçues, ces petits chiens accumulent une série de prédispositions génétiques souvent méconnues. Les vétérinaires, eux, ne s’y trompent pas : les statistiques pointent une accumulation inhabituelle de pathologies dans cette race si populaire.

Repérer tôt les signaux et adapter les soins de tous les jours, voilà ce qui donne à ces chiens de belles années à vivre. Mettre en place une routine attentive, observer sans relâche, voilà les conseils que rabâchent les spécialistes.

Pourquoi le chihuahua à poil long est-il plus vulnérable à certaines maladies ?

Ce chien miniature, issu des terres mexicaines et héritier du Techichi, porte dans sa lignée autant de finesses que de failles. Le chihuahua à poil long, avec sa silhouette délicate, s’avère un champion de la longévité, certains dépassent vingt ans, mais ses atouts physiques cachent des faiblesses héritées de son histoire.

Son ossature fragile, fruit d’années de sélection, explique la fréquence de troubles liés à la croissance ou aux chutes accidentelles. Cette taille réduite, encensée par les éleveurs, a son revers : elle multiplie les risques de maladies congénitales. Parmi elles, la fontanelle ouverte est emblématique : cette zone du crâne, restée souple, demande une manipulation méticuleuse, surtout chez le chiot.

À cela s’ajoute une tolérance au froid aléatoire. Malgré la longueur du pelage, la protection thermique reste imparfaite. Les hivers rigoureux, les courants d’air, tout cela peut perturber le quotidien de ces chiens, qui réclament chaleur et douceur. Ce trait, loin d’être anodin, tient ses racines dans la lointaine origine mexicaine du chihuahua.

Sa fougue et son tempérament bien trempé pourraient laisser croire à une santé d’acier. Or, sous ce dynamisme se cache un métabolisme rapide, un poids plume, souvent sous les trois kilos, et une sensibilité accrue aux variations internes. Hypoglycémie, troubles digestifs ou articulaires, rien n’est à prendre à la légère. La vigilance s’impose, au fil des années comme au quotidien.

Les maladies les plus fréquentes chez le chihuahua à poil long : ce qu’il faut surveiller

Quand on partage sa vie avec un chihuahua à poil long, mieux vaut connaître les affections qui menacent la race. Certaines maladies apparaissent plus souvent que chez d’autres petits chiens. Prenez la luxation de la rotule : elle se trahit par une démarche hésitante, un refus de poser la patte. Plus le repérage est précoce, plus les chances de limiter les complications augmentent. Dans les cas avancés, une opération reste parfois le seul recours.

Côté dents, le chihuahua est rarement épargné. Accumulation de tartre, inflammation des gencives, perte de dents en pleine jeunesse… La mâchoire étroite favorise ces soucis. Même avec un brossage régulier, un contrôle vétérinaire s’impose pour éviter l’installation silencieuse des maladies.

Les risques cardiaques se manifestent aussi : sténose pulmonaire, endocardiose mitrale, persistance du canal artériel. Ces enjeux, bien connus des éleveurs, exigent un suivi poussé dès le plus jeune âge. Par ailleurs, le collapsus trachéal guette : toux sèche, respiration difficile, ces signes ne trompent pas. Les chiots, quant à eux, paient souvent le prix fort de l’hypoglycémie : fatigue extrême, tremblements, perte de coordination, jusqu’au malaise si l’on ne réagit pas.

Autre menace, plus rare mais redoutée : l’hydrocéphalie. Elle frappe surtout les jeunes animaux, avec des symptômes nets : élargissement du crâne, troubles moteurs, voire convulsions. Enfin, les yeux du chihuahua demandent une attention constante : cataracte, atrophie progressive de la rétine, glaucome. Ces affections mettent en jeu la vision et méritent un dépistage régulier.

Reconnaître les signes qui doivent alerter tout propriétaire

Certains signes, parfois discrets, doivent immédiatement éveiller l’attention. Un chihuahua apathique, qui frissonne ou refuse sa gamelle, peut présenter une hypoglycémie, un classique chez les chiots, à traiter sans attendre.

La respiration mérite aussi une surveillance constante. Une toux persistante, un effort respiratoire inhabituel, des bruits étranges au moindre mouvement : autant d’indices pouvant révéler un collapsus trachéal ou un trouble cardiaque. Un souffle au cœur, des halètements répétés, devraient mener sans délai chez le vétérinaire. Quant aux yeux, un larmoiement continu, une pupille qui blanchit, une vision qui se dégrade signalent des pathologies comme le glaucome ou la cataracte.

Autre point de vigilance, la zone de la fontanelle chez le jeune chien. Une sensation de gonflement ou de mollesse inhabituelle peut révéler une pression intracrânienne anormale. Côté mobilité, les troubles se repèrent vite : boiterie, difficulté à sauter, démarche incertaine. Ces signes invitent à suspecter une luxation de la rotule ou une douleur articulaire.

Voici d’autres symptômes à ne pas négliger :

  • Un comportement qui change brutalement, agressivité ou apathie soudaine
  • Convulsions, perte d’équilibre : la piste de l’épilepsie doit être envisagée
  • Démangeaisons, rougeurs, perte de poils : surveillez l’apparition d’une dermatite ou d’une allergie
  • Appétit irrégulier, amaigrissement : cela peut révéler un trouble digestif ou une parodontite
  • Chez la femelle, contractions inefficaces ou fatigue après la mise bas peuvent évoquer des complications post-mise bas ou une éclampsie

Même un simple frisson doit alerter. Le chihuahua, du fait de sa corpulence minuscule et de sa faible tolérance au froid, réagit ainsi au moindre inconfort. En période hivernale, redoublez de précautions. Face au moindre doute, mieux vaut solliciter l’avis d’un vétérinaire.

Chihuahua au repos sur une couverture à la maison

Des gestes simples pour préserver la santé de votre chihuahua au quotidien

L’alimentation reste un pilier. Offrez-lui des croquettes adaptées à sa taille, riches en protéines, pauvres en sucres rapides : cela freine les risques d’hypoglycémie et protège la dentition. Fractionner les repas, surtout pour les chiots, stabilise leur énergie sur la journée.

N’oubliez pas l’activité physique ! Même si le chihuahua s’accommode d’une vie en appartement, il a besoin de sorties régulières. Ces moments dehors limitent le surpoids et contribuent à son équilibre mental. Le jeu, les stimulations diverses, tout cela canalise son énergie et prévient le stress ou l’ennui.

Le toilettage, pour sa part, s’impose avec régularité. Un brossage fréquent évite les nœuds, préserve la brillance du poil, mais permet aussi de repérer rapidement une irritation, une plaque rouge ou la moindre anomalie cutanée. Pour la bouche, le brossage des dents, des contrôles vétérinaires et des friandises à mâcher adaptées limitent les dégâts du tartre.

Enfin, ne négligez pas les rendez-vous chez le vétérinaire. Vaccinations, vermifuges, contrôle cardiaque ou articulaire, chaque étape prépare à détecter au plus tôt les pathologies courantes du chihuahua à poil long. Une assurance santé animale peut alléger le coût de soins parfois lourds, et garantir à ce petit compagnon un suivi sans faille.

Le chihuahua à poil long, sous ses airs de peluche, réclame une attention de chaque instant. Prendre soin de lui, c’est lui offrir la promesse d’une vie pleine, vibrante, à la hauteur de celle qu’il partage avec vous.

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